jeudi 27 mars 2008

Décalage

Quand j'aurais voulu qu'il soit plus présent, il trouvait toujours d'excellentes raisons pour se barrer.
Maintenant que je veux qu'il me lâche, il est tout le temps là.
Est-ce qu'il est possible pour un couple d'être synchrone sur le long terme ?
Est-ce que le secret du bonheur ne réside justement pas là : avoir à peu près les mêmes envies à peu près au même moment ?
Ca ne veux pas dire être fusionnels, on a tous besoin d'un jardin secret (d'ailleurs quand on s'oublie, et qu'on laisse ce jardin en jachère, ça finit toujours pas vous péter à la gueule. Et je sais de quoi je parle ...), mais juste d'avancer au même rythme, vers un but commun.
Et c'est là que ça ne va plus du tout : on est dans un décalage total.
Maintenant que matériellement ça va, il ne rêve plus que d'une petite vie pépère, dans sa jolie petite maison, avec ses mignons petits enfants et sa gentille petite femme.
D'ailleurs, de quoi elle se plaint, la gentille petite femme ? Il lui a offert une femme de ménage, qui fait même le repassage. Qu'est-ce qu'elle pourrait vouloir de plus ???
Mais la gentille petite femme, elle, elle veut du peps, de la fantaisie, du mouvement.
Elle veut un mec qui la stimule, qui l'émoustille, qui la surprend, qui la bouscule.
Il est où, le but commun ?
Elle s'emmerde, la gentille petite femme.

mardi 25 mars 2008

Cherche formation en drague

Je veux avoir le coeur qui bat, le ventre qui se serre, des frissons partout.
J'ai conscience que ce qui me manque, c'est l'envie de désirer autant que d'être désirée.
Je garde l'espoir qu'un jour peut-être l'homme du jeudi craquera et qu'on pourra enfin concrétiser tout ce qu'on a fait à distance, et oublier la frustration énorme que l'on ressentait à chaque fois.
Mais c'est loin d'être sûr ...
Alors je commence à regarder les hommes que je croise, à les évaluer. Hummm, celui-là, pourquoi pas ...
Pendant 19 ans, je n'ai regardé aucun autre homme. Le mien me suffisait.
Du coup, ça fait une éternité que je n'ai pas été "disponible".
Euhhh, comment on fait, déjà ???

lundi 24 mars 2008

Triste constat

Comme prévu, le week-end a été calme.
Voilà, voilà ....
Alors certes, j'ai eu un répit. Mais après ?
De toute façon, quelle que soit l'ambiance entre nous, ça ne change rien à mon état d'esprit.
Et je suis finalement encore plus en décalage quand c'est apaisé.
Mais je n'arrive toujours pas à me décider à y mettre un terme.
Je suis ligotée, attachée, par tous ces liens et habitudes tissés en bientôt 20 ans de vie commune ... que je ne parviens pas à trancher ...

samedi 22 mars 2008

... et retombe

Marrant l'effet que la satisfaction de ses pulsions sexuelles a sur le mari.
Etant donné l'ambiance qui régnait cette semaine, je craignais ce week-end de 3 jours. La cohabitation 24h/24 risquait de tourner à la bataille rangée.
Mais ce matin, il m'a entreprise au réveil. Encore à moitié endormie, je n'ai pas résisté. Pour être honnête, la frustration commençant à me tenailler aussi, il n'a pas eu à insister longtemps.
Et depuis, tout va bien. Il est souriant, attentionné, calme.
Donc, en résumé, pour lui, si on baise, tout va bien.
Si seulement c'était aussi simple ...

vendredi 21 mars 2008

La pression monte ...

Plus de 15 jours qu'il ne m'a pas touchée. Je l'évite, je le fuis, tous les prétextes sont bons. La frustration monte. Et ça le rend invivable.
Incapable d'en parler franchement (en même temps, ça m'arrange ...), il concentre ses reproches sur ma froideur. Qu'il a besoin de tendresse, et que je suis incapable de lui en donner. Que tous nos contacts physiques sont à son initiative.
Et c'est vrai que je ne le touche pas spontanément, plus depuis longtemps en tout cas. Ca ne me vient même pas à l'idée. Je nous cantonne, consciemment ou pas, à une relation amicale.
Je n'ai pourtant pas l'impression de fuir le contact tactile en général.
J'aime les câlins, j'aime caresser et être caressée.
Plus le temps passe, et plus les signes d'échecs deviennent patents.
Combien de temps encore avant qu'on ne finisse par nous l'avouer franchement ?
J'attends cette déchirure comme une délivrance ...

mardi 18 mars 2008

Coup de blues

Ca a commencé comme une de nos sempiternelles conversations :
"J'en ai marre de tes hésitations, je veux une réponse tout de suite. Se poser des questions comme tu le fais maintenant ne sert à rien d'autre qu'à nous pourrir la vie, carpe diem, et blablabla, et blablabla ...". "Et si ça se trouve, tu t'es servie de moi pour construire la vie idéale à laquelle tu rêvais"
... mais comment tu peux dire ça ? ...
"et d'abord, qu'est-ce que je t'apporte ?".
Et là, le blanc total, je n'ai pas trouvé de réponse. J'ai finalement fini par répondre un piteux "mais Toi !", qui n'a pas fait illusion une seconde. J'ai pirouetté en lui retournant la question, à laquelle il a évidemment parfaitement répondu.
Et puis j'ai enfin réussi à lui dire à quel point je trouvais que nos idéaux de vie avaient divergé au cours de ces dernières années.
Que l'on ne faisait plus rien ensemble depuis longtemps, que l'on n'avait plus d'intérêts communs, et que je me demandais vraiment si on avait encore des choses à partager.
Que sans les enfants, je serais déjà partie.
Et que j'ai une capacité de tolérance très forte, mais que quand ça craque, c'est définitif. Que j'ai toujours fonctionné comme ça. Et que là, je ne sais pas du tout si je vais pouvoir faire marche arrière.
Et là, je me suis rendue compte qu'il pensait toujours que je traversais une petite crise, que ça allait passer, et qu'il fallait que je me reprenne, "merde alors tu fais chier".
Je cherche désespérément les raisons qui m'ont fait tomber amoureuse de cet homme, en espérant que peut-être comme ça, ça reviendra. Mais rien ne vient ...

Et ce soir, il n'est pas là. Je devrais m'en réjouir. Pas besoin d'écrire ici en cachette.

Seulement je sais qu'il n'y aura aucune connexion ce soir. Le décalage horaire est trop grand avec l'autre bout du monde. La toile me semble affreusement vide ce soir ...

samedi 15 mars 2008

Je veux ...

... un amour fou, des grandes déclarations, un désir insatiable ...
Je veux des séparations insupportables, des retrouvailles enflammées ...
Je veux des corps qui s'enroulent, se dévorent, s'enchevêtrent ...
Je veux des heures brûlantes avec sa peau pour seul horizon ...
Je veux être dans sa tête à tout moment, comme il est dans la mienne ...

vendredi 14 mars 2008

Dans les chaussettes ...

... le moral.
Y'a 3 jours, ça allait plutôt pas mal, et là, c'est la dégringolade. Je me sens mal depuis ce matin, avec cet énorme sentiment de solitude au creux du ventre. Les larmes qui montent devant mon micro au boulot. Envie de me rouler en boule, et de plus bouger. Et tout ça parce qu'il part en vacances à l'autre bout du monde.
C'est con, hein ?
C'est d'abord le fait qu'il n'y aura plus aucun contact pendant 10 jours. Et là, tout de suite, ça me parait une éternité.
Mais surtout, je suis jalouse, jalouse à en crever.
Parce que, évidemment, il part avec elle. Elle dont on ne parle jamais. Elle que je n'ai jamais vue. Elle, avec qui il vit.
Et parce que je rêve, moi, de partir avec lui à l'autre bout du monde ...

mercredi 12 mars 2008

Prendre de l'altitude ...

Nouveau rdv chez le psy ce matin. J'avais bien fait mes devoirs : lister ce dont j'avais vraiment envie et que je ne faisais pas.
Alors au milieu des "voyager, apprendre le piano, faire de la moto, etc", y'avait le parachutisme.
Un rêve de môme, jamais bien loin, mais jamais assouvi.
Pour plein de raisons (bonnes ou mauvaises) : ça coûte des sous, ça prend du temps, et ça fout la trouille au mari.
Mais le bon docteur m'a conseillé d'oublier cette foutue éducation judéo-chrétienne qui veut qu'une bonne mère de famille fasse toujours passer le bonheur de son mari et de ses enfants avant le sien (merci papa, merci maman ...), et de veiller à me faire plaisir à moi toute seule.
Ca c'est du conseil !! J'applaudis des deux mains et je signe tout de suite.
Et donc, ça sera parachutisme.

Je vais m'envoyer en l'air ... YOUPI !!!


mardi 11 mars 2008

Bizarre ...

Rien n'a changé, et pourtant, là, ça va.
C'est quand même très étrange ces fluctuations d'humeur, sans raisons précises. Aujourd'hui, j'ai eu l'impression de me retrouver.
Envie de déconner ...
Retour d'une certaine insouciance ...
Je sais qu'elle est très provisoire, et que je vais vite retrouver mon marasme, mon indécision et mes questions sans fin.
Mais c'est toujours ça de pris ...

dimanche 9 mars 2008

Vide ...

Je flotte entre deux eaux.
J'ai la tête dans le brouillard.
Je ne veux plus me poser de questions.
Je suis fatiguée.

jeudi 6 mars 2008

Il a craqué !!!!

Mon homme du jeudi a envahi de nouveau mon jeudi soir ... chaud, très, très chaud.
Dieu que ça fait du bien ...
Et pendant ce temps là, le mari déprime et m'envoie des sms. Je devrais me sentir mal, mais je n'y arrive pas. Je reste là, avec un sourire totalement niais ... il a craqué, et c'est tout ce qui m'importe pour l'instant. Je suis un monstre.

mercredi 5 mars 2008

Je commence à mettre de l'ordre ...

Premier rendez-vous chez le psy cet après-midi. J'ai eu de la chance, bon feeling tout de suite. J'explique la situation. D'après lui, je suis en pleine crise de milieu de vie, ou crise d'adolescence de l'âge adulte. L'ado dit à ses parents "je sais pas où je vais, je sais pas ce que je veux faire, mais sûrement pas comme vous". L'adulte se dit "je sais pas où je vais, je sais pas ce que je veux faire, mais sûrement pas continuer comme avant" ... alors maintenant, faut creuser ...
Réaction du mari : "ouais mais pour nous, ça change rien, moi ce que je veux, c'est une réponse, et vite" ... (ben voyons, démerde-toi avec ça cocotte ...)

Et dialogue avec l'homme du jeudi (qui est revenu, yeah !!) :

moi: rdv chez le psy fait ... bon feeling
je vais peut etre enfin pouvoir demeler le sac de noeuds
lui : keske tu vas foutre chez un psy ?
moi: je m'en sortais plus, fallait que je fasse quelque chose
lui : c moi ton psy
moi : mais un psy trop distant pour pouvoir être efficace
désolée ...
lui : bon je suis distant.... mais je suis là
moi: pour être honnête, j'ai un peu mal vécu ton éloignement ces 2 derniers mois
même si je l'ai compris
lui : j avais saisi
mais on n'a pas le choix
moi: c'est ce que tu penses, je sais

mardi 4 mars 2008

Interrogation

Je me demande souvent si je n'en veux pas trop. Combien de couples vivent plus comme des amis que comme des amants ?
Est-ce que ce n'est pas normal après autant d'années de vie commune de ne plus ressentir ce petit pincement au creux du ventre quand l'autre est là ?
Suis-je en train de courir après une chimère ?

samedi 1 mars 2008

Et maintenant, je fais quoi ?

Il est rentré ce midi en disant "c'est bon, t'as gagné, j'arrête". Dans la foulée, il a appelé une agence immobilière pour venir estimer la maison, le conseiller financier pour voir comment solder les investissements faits. Puis il m'a dit qu'il me laissait les enfants et qu'il irait s'installer loin, dans le sud. Pour que plus rien ne lui rappelle au quotidien l'échec de notre couple. "C'est bien ce que tu voulais, non ?"
J'ai fondu en larmes.
"Mais si tu penses qu'il y a encore un espoir, on continue, hein ?". Comment j'aurais pu nous laisser partir là-dedans ? J'ai fait machine arrière. Et statu quo, encore une fois.
Voilà pourquoi j'ai tellement peur de lui avouer ma certitude que c'est sans espoir. Parce qu'il est tellement excessif, parce que je crains ce type de réaction, et que je sais qu'il en est capable. Parce qu'il est incapable d'imaginer un divorce un tant soit peu pacifique. Et que si on en arrive là, ça va tourner au cauchemar.