jeudi 28 février 2008

Un seul être vous manque ...

Depuis début janvier, il était là tous les soirs. Après des années à être absent 1 à 2 nuits par semaine. Je mettais évidemment à profit ces soirées seules pour passer des heures brûlantes en ligne avec l'amant virtuel. Puis il est s'est mis à rentrer tous les jours, et l'amant a pris ses distances. Période de flottement, d'interrogations, de tête à tête avec mes incertitudes sans plus aucun dérivatif. Madametergiverse a été un exutoire indispensable, il fallait que ça sorte.
Et ce soir, je suis de nouveau seule.
Quand il m'a dit qu'il ne rentrerait pas, je me suis réjouie. Il sait évidemment que je suis une véritable accro d'internet, ça je ne m'en suis jamais cachée. Par contre, la part que je dissimule est devenue énorme. Skype est planqué, j'utilise IE pour la part visible, pour le reste c'est Firefox sur lequel mes traces s'effacent automatiquement.
Son absence me permet enfin de ne pas me cacher pendant quelques heures. Plus besoin d'attendre qu'il soit endormi pour écrire ici, par exemple. Je peux taper normalement sur le clavier, sans craindre qu'il n'entende mes doigts sur les touches. Plus besoin de fermer précipitamment les fenêtres compromettantes parce que j'ai l'impression qu'il se réveille.
Et pourtant, là, je me sens vide. Il est toujours en Europe de l'Est, je ne sais pas pour combien de temps. Et ça fait 3 jours qu'il ne s'est pas connecté. Je sais que les chances sont infimes pour que l'on soit en contact ce soir. Mais j'emmènerai quand même le micro quand j'irai me coucher, et je m'endormirai devant l'écran.

mercredi 27 février 2008

Encore raté ...

C'est déjà très compliqué et les occasions de se voir rarissimes. Et ça fait deux fois que ça foire. Mercredi dernier, le mari qui tape l'incrust. Et hier, invitée par une amie très chère à un concert à Paris. Elle est la seule à connaître l'histoire, et la seule aussi à avoir les clés de madametergiverse. Elle avait une place supplémentaire, qu'elle me propose. Message pour le prévenir, et évidemment (ça, j'aurais du m'en douter, y'a rien qui marche en ce moment ...), monsieur est en Europe de l'Est.
Je ne crois a priori pas aux signes (quoique ...), mais là ???
Ca commence à faire beaucoup.
Bref, super soirée quand même. Concert vraiment sympa, le resto qui a suivi aussi. Je continue à développer une vie sociale en-dehors du cercle familial (dieu que ça fait du bien !!), retour à la maison à 3h00 du mat après un trajet sur une autoroute quasi déserte avec la musique à fond pour tenir le sommeil à l'écart. Réminiscence d'un temps sans mari ni enfants, et de fins de soirées tardives. J'aime ces moments un peu cotonneux. L'excitation n'est pas encore retombée, mais on commence quand même à avoir les paupières lourdes. La musique, forte. La monotonie de l'autoroute avec les bandes blanches qui défilent. La fenêtre entrouverte pour laisser s'échapper la fumée de la cigarette. On a envie de se coucher, et en même temps on voudrait ne jamais arriver. Comme un instant suspendu ...

lundi 25 février 2008

Oscillations

Après les premiers mois obnubilés par la passion, aujourd'hui j'oscille.
Entre la certitude qu'une histoire remontant aussi loin ne peut pas se terminer comme ça, et qu'il faut juste du temps, et mon profond mal être actuel.
Je n'arrive pas à attendre.
Son éloignement a des effets physiques sur moi. J'ai régulièrement le ventre qui se noue, une espèce de douleur brutale, manifestation d'un vide béant, d'un manque profond.
Je sais qu'il faut que je bouge, que je prenne des décisions, que je suis en train de m'enfoncer. J'ai l'impression d'être un papillon de nuit qui se cogne contre les parois d'une lanterne, encore et encore.

dimanche 24 février 2008

Manque

Il continue à prendre régulièrement de mes nouvelles. Parfois, il glisse un surnom affectueux comme par inadvertance dans une phrase par ailleurs d'une affligeante banalité.
Et je continue à espérer, contre toute logique.
Ca va bientôt faire 2 mois qu'il se cantonne à des généralités, que nos échanges sont ceux de deux personnes qui ne partagent plus que le souvenir d'une amitié ancienne, et qui ne font pas vraiment partie de la vie de l'autre.
Et pourtant je m'accroche.
Je me précipite toujours pour voir s'il est connecté dès que le mari est endormi. Il est toujours aussi présent dans mes pensées. Et je me torture toujours autant les méninges pour tenter de deviner ce qui le motive. J'ai l'impression qu'il se sentait en partie responsable de la crise de couple que je traverse, et il m'avait dit plusieurs fois qu'il disparaîtrait un jour, pour que je décide sans influence extérieure de ce que voulais vraiment. Il avait fait plusieurs tentatives d'éloignement, mais était toujours revenu très vite. Cette fois-ci, il tient bon.
Mais comment c'est possible ???
Je voudrais vraiment croire qu'il pousse l'abnégation jusque là, mais une petite voix insidieuse me murmure que s'il me voulait vraiment, il viendrait me chercher. Que je m'illusionne. Que je n'ai été qu'une distraction temporaire et qu'il a tourné la page. Et ça fait mal. Il me manque tellement ...

vendredi 22 février 2008

5à7

Depuis notre discussion de lundi, le mari est ultra présent. Rentré tous les midis à la maison pour déjeuner, retour du boulot très tôt le soir, squattage de mon mercredi, et attentions de tous les instants. Au programme ce soir : 5à7 à l'hôtel, puis resto, puis ciné. Je suis incapable de répondre à son enthousiasme. Feindre me mine. Ce 5à7 j'en rêvais ... mais pas avec lui.
Et la perspective de cette soirée me fout le moral dans les chaussettes ...

jeudi 21 février 2008

Intrusion

Je l'avais prévenu que je comptais passer la journée à Paris, je n'aurais pas dû.
Je venais de quitter la maison pour rejoindre la gare. Complètement dans le gaz, je mets un certain temps avant de remarquer que la voiture qui me suit me fait des appels de phares. C'est le mari. Je m'arrête, et il m'annonce tout fier qu'il a décidé de m'accompagner à Paris. Et merde !!!!!!
"c'est pas pour te fliquer, hein, ne crois pas ça. Juste pour passer une journée ensemble" ... mais bien sûr ...
Pendant une pause café aux halles, j'envoie en cachette, et la mort dans l'âme, un message à l'homme du jeudi pour annuler notre déjeuner.
Alors on a fait du shopping. Certes, on en a profité pour acheter plein de trucs pour la maison, ce qu'on devait faire depuis longtemps. Mais les journées sans boulot et sans enfants sont tellement rares que j'ai vraiment mal pris son initiative.
J'ai mis des années avant de comprendre, et d'assumer, le fait que j'avais besoin de temps pour moi. Pour flâner, bouquiner, ou même ne rien faire. Mais toute seule. Et ça, il n'arrive ni à le comprendre, ni à l'admettre. Alors il s'impose, et sous des prétextes trop valables pour que je puisse trouver des arguments contre.
Alors évidemment, l'annulation du déjeuner prévu entre pour une grande part dans la frustration que j'ai ressentie. Mais ce que j'ai le plus de mal à supporter, c'est cette impression d'étouffement, cette sensation d'être au bout d'une laisse qui se raccourcit de plus en plus. Et c'est insupportable ...

lundi 18 février 2008

J'y arriverai jamais ...

Une semaine sans enfants, en tête à tête ... au secours !!!
Je pensais que ça allait être compliqué, ça n'a pas tardé. Il avait normalement une réunion ce soir. Il a annulé. Adieu sursis.
Enième discussion sur le fait que la situation actuelle est intenable. Qu'un divorce serait financièrement catastrophique. Et les enfants, hein ...
J'ai réaffirmé mon désamour, il a martelé sa certitude que nous avons encore une chance.
Et une fois acculée devant ce choix impossible, j'ai de nouveau été incapable de prononcer les mots fatidiques. Incapable d'assumer la responsabilité, la culpabilité, d'une séparation.
Je sais que son histoire lui fait voir le divorce comme un cauchemar et que ça signifierait l'échec de son idéal de vie. Je crains d'ailleurs de n'être devenue qu'une simple composante de ce rêve de famille idéale.
Et à chaque fois que l'occasion m'est donnée d'y mettre un point final, je recule.
Merde, merde, et merde, j'y arrive pas.
Et je fais semblant de prétendre qu'un nouveau départ est possible, je réponds à ses sourires, alors qu'au fond de moi je hurle que je n'en peux plus, que je veux que ça s'arrête. Mais ça ne sort pas.

samedi 16 février 2008

Au programme ...

La semaine prochaine, je reprends la piscine. Parce que certes, j'ai perdu 10 kgs un an (la grosse prise de tête a un effet épatant sur ma ligne !!!), mais c'est un peu mou du genou tout ça ... Je prends rendez-vous avec un docteur de la tête, histoire de mettre de l'ordre dans la mienne. Je cherche un docteur de la loi, histoire de savoir où je mets les pieds post séparation. Et surtout, surtout, je me fais une journée ballade à Paname, avec, si j'ai de la chance (pas sûr qu'il y soit et/ou dispo, d'ailleurs il n'est pas encore au courant), une heure ou deux en compagnie du squatteur de mes pensées. Squatteur auquel, rompant mes bonnes résolutions de silence, et malgré mon aversion pour les fêtes obligatoires, j'ai envoyé un message pour la St-Valentin (histoire de me rappeler à son bon souvenir). La réponse fut laconique : "bonne St-Valentin à toi aussi. Mes amitiés à ton mari" ... je me creuse les méninges depuis quant à son interprétation ...........

jeudi 14 février 2008

L'horizon s'éclaircit

Les résultats sont bons. Ca fait déjà un gros nuage en moins. La fièvre est tombée aussi vite qu'elle était apparue. La bagnole, tout bien considéré, ce n'est que de la carrosserie. Et le dos se débloque doucement. Alors j'ai comme l'impression que Monsieur G. avait raison (j'en suis épatée, d'ailleurs). Et j'ai enfin l'esprit libéré pour commencer à m'occuper de moi, et mettre en route une vraie réflexion sur ce que je veux faire de ma vie. Et y'a du boulot ...

mardi 12 février 2008

Non mais ça va s'arrêter quand ???

Alors je récapitule : je n'ai pas les résultats de la biopsie, j'ai le dos bloqué depuis dimanche, j'ai niqué la voiture (qui a 2 mois) aujourd'hui (et pas qu'un peu), et là, j'ai presque 39° de fièvre. Je craque .....................

lundi 11 février 2008

Attente

Je devais avoir les résultats aujourd'hui. Ca sera jeudi. Le toubib veut me les remettre personnellement. Parce qu'il doit m'annoncer une mauvaise nouvelle ? Je n'arrive pas à penser à autre chose.

samedi 9 février 2008

On avance ...

Tout à l'heure, il m'a demandé, mine de rien, "à ton avis, combien elle vaut la maison ?". Je le lui ai donné (mon avis), sans aucun commentaire. Je pense que ça progresse ...

vendredi 8 février 2008

Exclusivité salvatrice

C'est un phénomène rare, du moins en ce qui me concerne. Une rencontre, hasard de la vie. Où l'on ressent une complicité immédiate, une familiarité troublante. Formation à Paname en octobre dernier, rien que des nanas. On était les deux seules fumeuses. Pauses clopes partagées, travail en commun. Même sens de l'humour. Les 3 jours sont passés vite, les soirées déjà réservées par ailleurs, on n'a pas eu le temps de se connaître mieux. Mais depuis, on s'appelle, on se maile (faut dire qu'on n'habite pas tout près l'une de l'autre), et la première impression se confirme. Alors demain, on laisse enfants et maris, et on se fait une journée filles. Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j'ai pris du temps pour moi, avec quelqu'un que je ne partage pas avec la vie de famille. Et bon sang, cette perspective me fait un bien fou !!

mercredi 6 février 2008

Quand ça veut pas aller

Comme si c'était déjà pas assez difficile, biopsie demain matin de la petite boule à droite. Alors j'ai beau me dire que y'a pas d'antécédents dans la famille, que j'suis jeune, tout ça, j'ai un peu les jetons, là, quand même.

mardi 5 février 2008

Flottement

L'homme du jeudi maintient ses distances. Il n'avait jamais tenu aussi longtemps. J'ai fait quelques tentatives, sans résultat. Je ne veux pas le supplier, je veux qu'il en ait envie. Si ça n'est pas le cas, je reste à l'écart, même si je suis malheureuse comme les pierres. Il était ma bouffée d'oxygène, mon évasion. L'avenir devient brumeux, sinistre. Va falloir que ça bouge ...

dimanche 3 février 2008

Dissimulation

Quand on est mère de famille, il faut sauver les apparences. Faire en sorte que les enfants ne soupçonnent pas les tangages de leurs parents. En tout cas, pas avant qu'une décision ne soit prise, dans un sens comme dans l'autre. Ce qui signifie des mois à tenter de cacher son mal être et les tensions qui règnent. Fille aînée a compris, malheureusement. J'aurais vraiment préféré lui épargner ça. Alors quand l'exaspération s'exprime par un ton un peu plus cassant entre nous, elle fond en larmes. Je voudrais pouvoir lui dire que tout va s'arranger, mais je refuse de lui mentir, ou de lui donner de faux espoirs. Et je ne veux absolument pas la mêler à nos histoires de couple, ça doit rester entre nous deux. Je sais pourtant que les enfants sentent forcément quand quelque chose ne va pas entre leurs parents. Gérer tout ça au quotidien est tellement difficile ...

samedi 2 février 2008

Le fossé s'élargit

La mécanique infernale que j'ai sciemment déclenchée avance. Je le sens qui s'éloigne. Après des mois à alterner pétages de plomb, surveillance rapprochée et attentions diverses et variées. Il passe désormais ses soirées et ses week-ends dans le bureau à jouer au poker sur internet en écoutant du hard rock. Il a repris contact avec des ami(e ?)s de jeunesse, ferme sa boîte mail quand j'arrive. Nous n'échangeons plus que des banalités et il ne me touche plus. Ca me convient très bien. Mais après ? La suite me terrifie.

vendredi 1 février 2008

Dormir moins

J'ai toujours eu du mal à aller me coucher, je suis définitivement du soir. Mais la raison faisait que, pour ne pas être trop naze et pouvoir me lever le matin, je me faisais violence pour rejoindre les bras de Morphée. Pourtant depuis un an, plus de raison. Je veille jusqu'à pas d'heure, micro allumé, je l'attends. Je profite des heures de calme pour patienter avec un bouquin ou enfin regarder les émissions tardives. Je suis bien moins fatiguée que ce que je craignais, mais c'est toujours un déchirement de quitter mon lit le matin, c'est même de pire en pire. Alors tous les matins c'est "ce soir, je me couche tôt" (sauf le jeudi, faut pas déconner). Et chaque soir, j'en suis incapable. La plupart du temps, je regarde juste son statut "connecté". J'attends qu'il fasse le premier pas, juste par orgueil. Et en ce moment, ça n'arrive pas souvent. Alors je reste comme une andouille devant cet écran, profitant juste de le savoir connecté à l'autre bout des lignes, comme en ce moment. Je me déteste d'être aussi dépendante.