jeudi 28 août 2008

Faut qu'on m'explique

Nous avons enfin convenu du fait que le virtuel, c'était plus possible.
J'ai donc proposé de passer aux travaux pratiques.
Et là, il me répond qu'on est mariés tous les deux, et que c'est pas bien.

Dans l'absolu, je peux comprendre ce point de vue.

Mais alors, on fait quoi depuis un an et demi ?

Parce que virtuel d'accord (et encore, pas que ... cf la célèbre question d'Ardisson), mais dans le fond, ça change quoi à la démarche ?

Le pas n'a t-il pas déjà été franchi ?

De mon côté, oui. J'assume. Je suis infidèle.

Mais son point de vue m'interloque.

lundi 25 août 2008

Mantra

Il faut que je tienne
Il faut que je tienne
Il faut que je tienne
Il faut que je tienne

Ne plus penser au fait que je le fuis à nouveau, que je n'arrive plus à prendre sur moi.
Rester concentrée sur l'année qui arrive, préparer les épreuves d'admission de décembre, me dire que ma nouvelle vie commence en janvier.
Que 18 mois après, je serai cadre, et que je gagnerai suffisamment pour pouvoir partir.

Penser aux nouvelles amitiés de l'année passée, et à celles qui se profilent.
Bouffées d'oxygène. Vitales.

Oublier que l'autre continue à jouer les anguilles. Que même si je n'attends rien de construit de sa part, j'ai juste besoin de faire l'amour en en ayant envie.
Et que sans cet exutoire, ça va être très, très dur.

Il faut que je tienne
Il faut que je tienne
Il faut que je tienne
Il faut que je tienne ....

samedi 16 août 2008

Ca craque

Pourtant l'idée était bonne, sur le papier.
En attendant d'être prête à le quitter, il suffisait de faire comme si.
La majorité du temps, ça va. On est mariés depuis presque 15 ans, alors j'ai de l'entraînement ... (c'est très/trop cynique, ça, non ?)
Sauf que là, on est en vacances.
Et que donc il est là tout le temps.
Et que ça complique tout. Parce que beaucoup plus difficile d'écrire ici, de répondre aux commentaires, de pouvoir papoter peinarde au téléphone avec les copines, de tchater, et ainsi de suite ... donc plus moyen d'évacuer la tension, de respirer.
Et la pression monte.
Ce que j'arrive à supporter d'habitude sans trop de mal devient insupportable.
Je recommence à appréhender qu'il me touche.

On part tout à l'heure pour 1 semaine en Bretagne. Sans internet. Et hier, c'était donc la dernière soirée dispo. J'espérais qu'il s'endorme, en vain.
Je le voyais me surveiller du coin de l'oeil. Je savais ce qu'il attendait. Il a fallu que je me résigne à aller me coucher, de toute façon c'était foutu.
J'ai fait traîner autant que j'ai pu.
C'était quand déjà, la dernière fois ?
Y'a rien à faire, si je ne veux pas avoir la tronche demain, et repartir dans la spirale des reproches, va falloir que j'y passe.
Et allongée à côté de lui, qui ne fait pas un geste et attend que je fasse le premier pas (et en plus, c'est à moi de prendre l'initiative !!!), je me dis que c'est juste intenable.
Mais que je n'ai pas le choix. Pour l'instant ...

samedi 9 août 2008

...

D'abord les orteils, que je mordille, que je lèche, que je gobe.
Puis je remonte, lentement.
Ponctuant ma progression de baisers légers, de haltes pour te respirer, le nez effleurant les poils fins si doux.
Je contourne l'objet de mon désir, il est encore trop tôt. Je veux que l'on n'en puisse plus, que le besoin devienne irrépressible. Remonter la ligne sous le nombril, toujours aussi doucement. M'y arrêter. Poursuivre jusqu'aux tétons, que j'excite du bout de la langue. Puis enfouir mon nez dans ton cou, dans ce creux qui est l'endroit que je préfère, celui où je sens le plus ce parfum si chaud qui est le tien.
Et puis redescendre, parce que je n'y tiens plus.
Et engloutir ton sexe fin et bifide ...

Et me réveiller.
Dans un état d'excitation avancée.
Horriblement frustrée.
Tenter de me rendormir, de replonger dans le rêve ... en vain.

Comme mon inconscient me le signifie si bien, tu me manques.
Un mois que tu es parti, un mois sans nouvelles.
Je n'en attendais certes pas, mais bon ...

Par contre, si quelqu'un pouvait m'expliquer le fin et bifide ...

jeudi 7 août 2008

Prise de tête

Ca faisait longtemps qu'il ne m'avait plus fait ce genre de plan. Des mois qu'il la joue plutôt profil bas, et où les seuls accrochages concernent notre avenir de couple.
C'était pourtant une bonne soirée, avec de très bons amis. Ils sont partis tard, tout s'était très bien passé.
Alors peut-être qu'il avait un peu trop bu. Pas assez pour être saoul, mais suffisamment pour libérer sa parano chronique.
Et le simple fait d'avoir plaisanté sur les points communs entre cet ami et moi, et notamment celui d'avoir tous les deux des conjoints gros dormeurs, a suffi pour qu'il me fasse une grosse crise de jalousie et de paranoïa. M'accusant d'avoir des attitudes malsaines, de vouloir le ridiculiser, et m'enjoignant de ne plus jamais recommencer.

Avant, j'aurais fait le gros dos et attendu que ça passe. Voire je me serais excusée (un comble !!!) et promis de ne plus recommencer.
Mais je ne peux plus.
Sa colère, limite hystérique, ses arguments déplacés, ses insinuations glauques, je ne peux plus ni les tolérer, ni m'y soumettre.
J'ai argumenté, essayé de le calmer, essayé de lui démontrer à quel point cette discussion était stérile et ridicule, il n'y a rien eu à faire.
Alors je me suis flanquée les écouteurs sur les oreilles, musique à fond, et je l'ai ignoré.

Je ne sais pas comment il réagira demain matin, mais ce qui est sûr, c'est que cette fois-ci, je ne laisserai pas passer.

Et là, toutes les raisons que j'aurais de le quitter, et que j'ai soigneusement occultées, me reviennent dans la gueule.

Et j'ai un énorme coup de blues ........