samedi 31 octobre 2009

L'espoir fait vivre

Attente de je ne sais quoi.
Certitude que ma vie est ailleurs, mais je ne sais où.

Quand ?

Benjamin Biolay L'espoir fait vivre

mardi 27 octobre 2009

Première fois ...

La majorité du temps, fort heureusement épargnée, je regarde les tags tourner.
Merci Oh!91 ...

Donc, je m'y colle.
Ma première fois ...

Il y a en fait eu une fausse première fois, en terminale. Voyage scolaire à Paris (déjà Paris, décidément lieu de débauche me concernant). Quelques heures de liberté, mon petit copain de l'époque avait les clés de l'appartement de ses grands-parents, bienheureusement absents.
Mais ce qui devait être une grande première n'a jamais pu se faire. L'émotion, sans doute. J'en garde pourtant un très bon souvenir, plein de tendresse.

L'été arrive. Le bac est derrière et plus de petit ami en titre.
Et comme j'ai toujours associé la première fois à un mauvais moment à passer, sorte de corvée dont il faut se débarrasser, je commence à me dire que je vais prendre le premier qui passera.
L'occasion se présentera à Lourdes (je suis assez fière de ça d'ailleurs), lors d'un pèlerinage (encore mieux !).
Nous étions une bande de jeunes, œuvrant comme hospitaliers, et ayant donc particulièrement besoin de nous changer les idées le soir venu.
Nous avions pris l'habitude de nous retrouver toujours dans le même bar, et j'ai vite remarqué que le serveur n'était pas indifférent à mes charmes.
Ce n'était pourtant pas réciproque. Mais mon pragmatisme a décidé que ce serait lui.
Je ne me souviens même pas que nous ayons flirté. Son visage et son prénom se sont effacés depuis longtemps. Il habitait un petit studio, nous nous sommes retrouvés au lit très vite. Je ne lui ai rien dit. Il s'est très vite aperçu que pour moi c'était la première fois. J'ai été étonnée, et presque gênée, de sa réaction émue. Ça a été très court, je crois. Et j'ai juste pensé "Ah, c'est juste ça ?".
Je crois bien que c'était la dernière nuit là-bas avant mon départ. Nous ne nous sommes pas revus.
Il m'a écrit plusieurs fois. M'a envoyé des petits cadeaux.
Je ne lui ai jamais répondu.

J'ai souvent regretté de ne pas avoir attendu. De ne pas avoir fait de ce passage un moment spécial. De ne pas l'avoir fait par amour. Mais bon, pour être honnête, j'aime quand même bien l'avoir fait dans ces circonstances. Mon côté iconoclaste, sans doute ...

Et récupère la patate chaude qui veut ...

jeudi 22 octobre 2009

Tranche de vie

Je l'écoutais froidement nous dérouler les étapes. Mettre en évidence les points importants à ne pas oublier. Lui mettre sous le nez les responsabilités qu'il devrait assumer. Nous dire qu'en début d'année tout serait terminé.
Et je n'ai rien ressenti. Je regardais parfois cet homme qui partage ma vie depuis 19 ans, et rien ...

Quand nous sommes sortis, il pleuvait.
"Tu vas chercher Jules au conservatoire ?"
"A quelle heure il termine ?"
"19h15"
"OK ... à ce soir"
Et puis nous sommes partis chacun de notre côté.

C'est dans la voiture, au retour, que je me suis pris le retour de manivelle.
Que ça y était, c'était parti.
Qu'il allait falloir chercher un appart', parler aux enfants, réorganiser ma vie.

Et tourner une page de presque 20 ans ...

lundi 12 octobre 2009

Un dimanche soir comme les autres

Je m'acharne à répéter, à moi comme aux autres, que ça va, je gère.

Mais en fait non ...

dimanche 11 octobre 2009

C'est quand qu'on baise

Me voilà réinscrite sur un site dit "de rencontres" depuis quelques semaines.
Certes, il m'a permis quelques très (mais trop rares) belles rencontres.
Mais plus le temps passe, et plus je réalise que je ne suis pas en phase.
Je ne cherche pas l'homme de ma vie. Je n'attends pas le grand amour (quoique, mais là n'est pas la question). Et on est finalement tous inscrits pour à peu près la même chose. Mais pour que ça marche, pour que j'en ai vraiment envie, j'ai besoin d'une vraie démarche de séduction. Et quand on passe par internet, la séduction passe forcément par les mots (et par un peu de patience, qui fait d'ailleurs partie du jeu, je trouve).
Et là ... aïe.
Rien. Ou presque.
Juste l'impression d'être face à une horde d'affamés qui ne pensent qu'à tirer un coup. Tout de suite. Maintenant.
Parfaitement hermétiques à toute tentative de dialogue un tant soit peu joueur.
Et dans ces conditions, je n'y arrive pas. Et je finis par trouver tout ça d'une vacuité affligeante.
Alors soit j'ai pris ici de bien mauvaises habitudes.
Soit je suis trop difficile.