mardi 30 septembre 2008

Ennemi ?

D'accord, c'est moi qui ait voulu partir.
Mais il me le fait payer. Cher.

Donc, si je résume son idée :
On fait le solde de tout compte. On divise ce qui reste en 2. Et roule ma poule ...

Il rachète la maison et garde officiellement les enfants "parce qu'ils seront moins perturbés s'ils ne déménagent pas ...".

Je loue un studio (pas les moyens de prendre plus grand), dans lequel je n'aurai évidemment pas la place de loger mes 3 enfants. Que je ne verrai donc que de temps en temps, par exemple quand Monsieur sera en déplacement et qu'il aura besoin d'une nounou.
Et il serait même fondé à me demander une pension alimentaire ... j'hallucine !!!

Inutile de songer à une prestation compensatoire. "C'est toi qui veux te barrer, t'assumes !!" est devenu son leitmotiv.

Le fait d'avoir quitté un boulot bien payé pour le suivre en province, d'avoir arrêté de bosser 4 ans pour rester avec les enfants, d'avoir pris un temps partiel pour gérer le quotidien pendant qu'il ne se consacrait qu'à sa carrière, ça ne compte pas. Nada, que dalle.

Et moi qui espérait qu'on saurait faire les choses proprement, calmement, équitablement ...

Il va falloir que je me batte, maintenant. Pour moi, pour mes enfants. Que je ne peux pas imaginer ne plus voir qu'à la sauvette. Je trouve tout ça d'une injustice flagrante, et navrante.

Ca me désole, tout le monde va morfler, mais s'il veut la guerre, il l'aura.

dimanche 28 septembre 2008

L'autre, cet inconnu ...

Les crises révèlent des aspects de l'autre qu'on aurait préféré continuer à ignorer.

Elles font ressortir les rancoeurs, les frustrations. Tout ce qui était resté dissimulé.

Je sais qu'il souffre. Je sais aussi que de me balancer tout ça à la figure va sans doute l'aider à faire le deuil de notre mariage.

Mais s'entendre dire qu'on a honteusement profité de son fric pendant 15 ans sans en foutre une rame, c'est pas facile.

Et je me dis que de lui faire admettre que ce qu'on a bâti, on l'a bâti à deux, que mon droit à la moitié de ce que nous possédons est aussi légitime que le sien, et que le fait d'avoir privilégié les enfants pour qu'il puisse mener sa carrière entraîne des conséquences financières qu'il va devoir compenser pour l'instant, va être très compliqué.

J'ai beaucoup de mal à supporter l'image de moi qu'il renvoie :
l'irresponsable qui casse une famille par pur égoïsme, la salope qui ne pense qu'à l'arnaquer, la pauv' fille qui ne sera jamais foutue de s'en sortir toute seule.

Vivement que ça se termine ....

vendredi 26 septembre 2008

Frustration mais ...

Je me sens comme une petite fille à qui on vient d'arracher le gâteau à la crème dans lequel elle avait juste eu le temps de plonger le doigt ...

Bon vent mon doux ... be happy !!

mardi 9 septembre 2008

Derniers soubresauts

Ca m'a toujours fasciné cette faculté qu'à la vie de se traîner pendant des mois et des mois, et puis de brusquement accélérer, vous laissant étourdi par la métamorphose subite de tout ce qui vous entourait.

Je suis rentrée dans le tourbillon.

Il a suffit de 2 jours. Bulle d'oxygène, au départ. 2 jours d'amitié, de tendresse, de plaisir, de fous rires. Sans horaires, sans contraintes. Du bonheur, à l'état pur.

Et la prise de conscience, brutale, physique, que je ne voulais pas rentrer.
Le noeud dans le ventre qui se serre, douloureux.

Avec la certitude qu'il faut que ça s'arrête. Vite. Très vite.

L'annonce, en rentrant.
La non compréhension, puis le refus, mâtiné de résignation.

Le temps qui reste servira à faire accepter l'inéluctable.
A naviguer entre répétition de la certitude, et souci de ne pas trop blesser.

Les semaines, les mois qui viennent vont être difficiles.
Mais je me sens légère.

Madame ne tergiverse plus.

lundi 1 septembre 2008

Dernier dérapage ?

Il n'aurait pas du être là ce soir-là.
Et puis finalement si.
Mon portable qui sonne, sûrement une erreur, je ne décroche pas.
La jalousie qui explose, les invectives, la main qui frappe. Pour la première fois.
Larmes des enfants.
C'est le bordel dans ma tête, je ne gère plus rien.

Il réalise, pleure, panique. Partir, le quitter. Vite.

Puis tout s'est calmé. Rendez-vous pris chez un psy, enfin.

J'attendrai qu'il sorte du trou. Qu'il reprenne confiance en lui. Qu'il solde enfin son enfance.

Il va se soigner. Pour lui, pour les enfants.

Mais plus pour moi.