mardi 24 novembre 2009

Du sexe sans amour (suite)

Au fil de mes échanges virtuels et de mes rencontres, je constate la quasi omniprésence d'un phénomène, autant chez moi que chez les autres.
Celui de la quasi-impossibilité d'exprimer à celui / celle qu'on aime les fantasmes qui sont les nôtres.
Alors que c'est très facile avec quelqu'un qu'on ne connaît quasiment pas (ceci expliquant d'ailleurs peut-être cela).
Les rencontres deviennent alors l'occasion d'explorer beaucoup plus profondément (et on ne ricane pas !) notre univers fantasmatique, voire de l'enrichir.
Bien sûr, les motivations pour "aller voir ailleurs" sont multiples. Il n'empêche que dans un certain nombre de cas, elles ne servent qu'à assouvir un fantasme qu'on ne peut même pas envisager de partager avec son ou sa compagne.
Ce que je trouve quand même infiniment dommage.

Sommes-nous donc si gênés, pudiques ou honteux de nos envies que nous en devenions incapables de les formuler à ceux que nous aimons ?

jeudi 19 novembre 2009

Saleté de crabe

C'était une voix que j'aimais. Une femme que j'aurais adoré rencontrer tellement ce qui se dégageait des ondes était chaleureux, curieux, ouvert. Je savais qu'elle était malade, et j'espérais, et attendais, son retour avec impatience. Kriss ne reviendra plus. Elle va beaucoup me manquer ...

vendredi 13 novembre 2009

Entravée

Respect scrupuleux des instructions trouvées dans la table de nuit.
Pièce plongée dans l'obscurité à son arrivée, ses mains qui nouent le bandeau.
Juste une voix, un souffle.
La corde qui tourne, m'entoure, me lie.
Sensation d'indécence. Confirmée. Délicieuse.
Offerte à ses yeux, ses doigts, sa bouche ... sans pouvoir le toucher, ni le voir.

Plaisir et frustration mêlés.

Tenter de deviner. Mais ne pas savoir quand, ni où, ni comment. Imaginer ses mouvements, espérer qu'il s'approche.
Jeu du chat et de la souris ... malin plaisir à me faire languir.
Tous les sens aiguisés, désir puissant, manque à son paroxysme.

Puis enfin son corps, comme une délivrance.

lundi 9 novembre 2009

Tout doux

Traverser tout Paris tard le soir en réponse à son "..... viens ....", écho au manque qui nous étreignait tous deux derrière nos écrans.
Retrouver sa peau, son sourire, sa bouche. Et cette inexplicable, profonde et troublante complicité.
Regretter le temps qui file trop vite devant ce petit déjeuner, ne pas arriver à partir, et être en retard. Avec un grand sourire.

Et à l'évocation du temps qui reste avant la prochaine fois, recevoir son "je t'attendrai ..."