samedi 16 août 2008

Ca craque

Pourtant l'idée était bonne, sur le papier.
En attendant d'être prête à le quitter, il suffisait de faire comme si.
La majorité du temps, ça va. On est mariés depuis presque 15 ans, alors j'ai de l'entraînement ... (c'est très/trop cynique, ça, non ?)
Sauf que là, on est en vacances.
Et que donc il est là tout le temps.
Et que ça complique tout. Parce que beaucoup plus difficile d'écrire ici, de répondre aux commentaires, de pouvoir papoter peinarde au téléphone avec les copines, de tchater, et ainsi de suite ... donc plus moyen d'évacuer la tension, de respirer.
Et la pression monte.
Ce que j'arrive à supporter d'habitude sans trop de mal devient insupportable.
Je recommence à appréhender qu'il me touche.

On part tout à l'heure pour 1 semaine en Bretagne. Sans internet. Et hier, c'était donc la dernière soirée dispo. J'espérais qu'il s'endorme, en vain.
Je le voyais me surveiller du coin de l'oeil. Je savais ce qu'il attendait. Il a fallu que je me résigne à aller me coucher, de toute façon c'était foutu.
J'ai fait traîner autant que j'ai pu.
C'était quand déjà, la dernière fois ?
Y'a rien à faire, si je ne veux pas avoir la tronche demain, et repartir dans la spirale des reproches, va falloir que j'y passe.
Et allongée à côté de lui, qui ne fait pas un geste et attend que je fasse le premier pas (et en plus, c'est à moi de prendre l'initiative !!!), je me dis que c'est juste intenable.
Mais que je n'ai pas le choix. Pour l'instant ...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Il paraît qu'on a toujours le choix...
Il paraît...
Hier on parlait de substitut... Mais là... c'est tout sauf un substitut...
Mais la coupe se remplit peu à peu et quand elle sera pleine, ce ne sera plus une question de choix mais simplement de vie.
Et à ce rythme là, elle va se remplir très vite....
Pensées

Quine a dit…

Il faut que je sois prête à faire face aux pires réactions. Elles ne sont pas certaines, mais loin d'êtres impossibles.
L'autosuffisance financière étant un pré-requis.
Et quand on a toujours fait passer la vie de famille en premier, et qu'un salaire accessoire était suffisant, c'est loin d'être simple.
Et ça, ça prend du temps.
Mais la détermination est là, et c'est l'essentiel.

Merci pour les pensées, elles font chaud au coeur dans les moments où il est tout recroquevillé ...

Anonyme a dit…

L'air breton va le tonifier...
Gonfler son coeur avec l'air chargé d'embruns, avec l'odeur de l'iode, avec le rythme des marées.
Et revenir encore plus déterminée, plus forte, pleine d'envie et d'espoir.
Et puis, un peu d'égoïsme dans tout ça, il paraît que ça fait du bien aussi...
Une semaine sans le net...; bon... là d'accord... c'est une vraie punition... :)

Thierry a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Thierry a dit…

Ouah... Je viens de lire d'un coup vos 5 mois de tergiversation (un peu grâce à reine des pommes et ses tags qui m'ont menés ici...) et j'en reste coi... je retrouve tellement de choses dans vos écrits, qui me parlent, qui me touchent... le sentiment d'avoir déjà vu, vécu celà... j'ai eu plus ou moins les mêmes interrogations, les mêmes doutes, ...
Pourtant je suis un homme (enfin il paraît... ;-) )...
J'ai à ce moment là mis celà sur le compte de la fameuse crise de la quarantaine, sur mes principes de quête de l'absolu liés à mon éducation, à mon insatisfaction permanente qui en découle, à l'amour qui se transforme forcément dans un couple, et à cette aspiration (permanente elle aussi...) d'une vie plus exaltante faite de sensations perdues, de parfum oubliés, de retour à nos 20 ans, d'émotions corrodées sous le poids de ces fameux principes... Le doute en permanence... avancer, reculer, s'engager plus avant, quitter, pas quitter... voir des messages où il n'y en a pas, passer de la certitude au doute, et V & Versa... Me disant un jour "on a qu'une vie" et l'autre "est-ce que ça vaut le coup de tout casser, pour quoi... ?", croyant être amoureux un jour et un an plus tard me rendre compte de mon erreur potentielle, confondre amour et désir... Bref... Déprimer...
Mon avis concernant l'homme du jeudi, et je rejoins pomme là-dessus, c'est que la porte qu'il vous entre-ouvre ne sera jamais grande ouverte... que ce Mr vous promène, que le fantasme et l'assurance que vous lui donnez de plaire lui suffit... avec une petite piqure de rappel de temps en temps pour le combler...
Si j'osais, je dirais même que, vous le savez au fond de vous, et que au fil du temps cela vous satisfait, car ces limites vous rassurent...
Je me trompe peut-être, mais j'ai été une fois moi aussi, "un homme du jeudi"...
Le défaut de ce fantasme, de ce désir, de cette image d'épinal de l'histoire d'amour, est qu'il oblitère le reste de votre vie et les autres portes potentielles...
Je crois que vous êtes en quête, tout comme moi... car aujourd'hui je ne suis pas certain d'avoir trouvé... je cherche encore...
Le temps, le temps..

Anonyme a dit…

Ah miss Quine, chaque fois que je viens, je redoute ...
Et encore une fois, j'ai le coeur qui se sert à te lire !
Ne peux tu accélérer le processus de départ ?
Ton mari me semble avoir des réactions assez vives qui me rappellent des épisodes du passé.
Fais attention à toi et surtout, surtout, pense à toi !
Courage surtout ! et ... fais ce qui te fait plaisir mais jamais ce qui te fait souffrir surtout ;-)


@ Otovon : toutes ces questions que l'on se pose lorsqu'on est en couple sont une preuve que le malaise est installé ...

Anonyme a dit…

PS : j'ai abusé des "surtout", c'est l'émotion ...
ça m'apprendra à me relire ;-)

Quine a dit…

Bonjour Otovon et bienvenue ici.
Quête ... le terme me convient bien.
L'homme du jeudi a ouvert la porte à toutes les interrogations refoulées, et c'est une porte qui ne se refermera plus.
Est-ce que ce sera lui au bout du chemin, je n'en sais rien. Mais si ce n'est pas lui, ce sera bien aussi.
Me reste juste à le parcourir ce chemin, et à trouver ce que je veux vraiment ...

Chère Pomme, surtout, surtout, ne change pas ;-)
Je sais bien que ses réactions viennent du fait qu'il sent que je m'éloigne et de sa peur de me perdre.
Mais je sais qu'il se pose aussi beaucoup de questions.
Bref, je trace doucement ma route, les amis sont là, et dieu sait que ça fait du bien, et advienne que pourra ...

Thierry a dit…

@ Pomme : "toutes ces questions que l'on se pose lorsqu'on est en couple sont une preuve que le malaise est installé ..."
Certainement... ensuite tout est histoire de compromis... et... compromis chose due...!

Je n'ai pas pu résister... Mea culpa... ;-)