J'ai un mari. Et des amants.
Ma vie est coupée en deux. Deux mondes. Deux Moi.
Avec cet ange sur l'épaule droite qui me dit que c'est mal ce que je fais, que le mari est aujourd'hui persuadé que tout va bien, qu'il tombera de très haut le jour où je partirai (et je ne parle même pas de ce qu'il ressentirait s'il découvrait ma vie clandestine), et que je n'ai pas le droit d'entretenir ses illusions comme ça.
Et le démon sur l'épaule gauche qui me susurre qu'il ne m'a pas laissé le choix, que si tout s'était passé comme prévu, nous ne formerions déjà plus un couple. Que le seul moyen de rendre le quotidien vivable est de faire semblant. Que je n'ai toujours pas les moyens de partir, et qu'il faut encore attendre. Même si le processus est en marche. Et que si j'arrête mes escapades, je vais devenir dingue et ne pourrai plus maintenir l'illusion.
Aucun de ceux qui connaissent la situation ne me juge, pourtant. Ils sont tous déjà passés par là, ou sont en plein dedans, et comprennent.
N'empêche que ... je ne me sens pas forcément toujours très à l'aise dans mes pompes ...
... en même temps, j'ai toujours trouvé les démons infiniment plus séduisants que les anges ...
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16 commentaires:
Classique.aucun jugement à porter la dessus en effet. L'amant quant à lui perdra toute sa saveur dès que le mari sera évincé.
le plus dur reste à venir, le rideau n'étant pas encore levé... bon courage pour la suite.
Pour être déjà passée par là et avoir déjà vécu tout ça je ne peux que te dire : courage. La liberté vaut largement la peine de ces petits inconforts passagers.
Ca me fait penser à une question
"Vaut il mieux vivre avec des remords ou des regrets?"
L'ange te pousse vers les regrets et le démon vers les remords.
De ce que je sais, tu fais au mieux en attendant que la situation puisse être différente. Et pour cela, tu t'autorises quelques bouffées d'oxygène. Comme ça, il n'y a ni regrets, ni remords... Juste une vie à vivre...
La Tienne :)
@Mr.Z : les jugements s'assènent si facilement ... j'en connais plein qui ne comprendraient pas
et la suite, je gèrerai comme je pourrai quand on y sera ...
@kalamity : oui, je sais. Mais c'est long ... et ravie de te revoir ici :)
@luj : j'ai toujours préféré les remords aux regrets ... parce que, là au moins, on vit :)
Je découvre votre blog, et comme vos mots font écho .....
Un mari, trois petits, un chouette job....et des amants, des parenthèses enchantées, des heures démoniaques qui me font sentir combien j'existe, combien je suis hors de cette image lisse que j'offre au monde..
Qu'il est bon de vivre... de vivre vite, intensément.... et aussi torturant d'attendre..... le sms de celui qui vous fera vibrer... les week-end en famille peuvent alors sembler une éternité face à cette attente.....
Laure
@LAURE : bienvenue ici :)
Je ne peux qu'approuver ... qu'elles sont douces les heures hors du quotidien, où l'on peut être soi, complètement.
Et ce délicieux frisson à l'arrivée du sms attendu, alors que la famille nous entoure ... parfum d'interdit qui nous rend tellement vivantes ...
Mais c'est bien connu que le Démon est plus séduisant. Quel attrait a la raison quand le coeur et le corps parlent ? Aucun. Et s'il faut vivre parce que nous ne savons pas ce que sera demain, vivez !
@gicerilla : j'aime bien votre philosophie ;)
la vie est trop courte pour la laisser filer ...
j'aurai bien envie de vous faire partager mes démons
@waid : mon démon et les vôtres ... ça risquerait de faire des étincelles ...
toute la nuit ...
Comme des échos de vos mots dans mes maux...
A part des mecs qui (essaient) de te choper sur ce blog.. des lecteurs normaux ..? ah oui, moi ! ouvre les yeux Bambi
@waid : Monsieur est gourmand ?
@Jeff : nos affres sont partagés. A défaut de de les solutionner, au moins ça réconforte ...
@Mr.Z : dois-je en conclure que vous êtes un lecteur lambda que je laisse indifférent ?
Dur cette situation. Je vous comprend et ne désire pas vous juger. J'ai la chance peut-être de ne pas vivre ce calvaire car à deux nous avons réussi à mener notre chemin en partageant nos désirs et éviter ainsi d'avancer chacun dans une direction qui à terme ne peut pas être en adéquation avec nos envies & notre personnalité. Sans compter sur l'envie d'être honnêtes et de conserver la confiance de l'autre.
Nous aimons sous les couleurs des poly-amoureux : mon homme a toujours aimé les femmes, et moi... les deux sexes. Le dialogue a été plus facile pour nous sur ce point car instauré au début de notre relation. Et je devine ô combien il est difficile de partir sur d'autres bases lorsque les années ont passé. Mais est-il trop tard ?
Avez-vous essayé de parler de vos désirs... et des siens ? Un livre à laisser sur un coin de table de nuit... en parler et aborder alors des thèmes très intimes. Une idée comme ça. Sûrement bête.
Je vous souhaite sincèrement de ne plus vivre entre deux... mais d'être vous, libre et heureuse... sans l'ombre d'un remord.
@Jill : bienvenue ici :)
Oui, j'en ai parlé. Pas frontalement, mais côté fantasmes. Et la réaction a été un rejet total. Ce dont je me doutais, mais je voulais au moins essayer ...
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