jeudi 17 juillet 2008

Ambivalence

3 semaines sans les enfants.
Alors il en profite pour me sortir le grand jeu : restos, week-end en thalasso, et galipettes tous les soirs.

Et là, je me sens comme Janus.

Je me dis que c'est génial, que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été aussi proches, aussi détendus, aussi communicants. Et qu'on en profite, et que c'est que du bonheur.

Mais je me dis aussi que je voudrais bien qu'il me lâche un peu, qu'il me laisse respirer. Que là, c'est trop d'un coup.
Et puis je me sens coupable, aussi. Parce que ce n'est pas lui qui rôde dans mes pensées. Et qu'au milieu de tout ce bonheur conjugal retrouvé, je planifie froidement mon infidélité à venir.

Alors je me rassure avec le si pratique "et merde, on n'a qu'une vie". Tout en sachant pertinemment que s'il l'apprenait un jour, il se sentirait terriblement trahi et blessé.

Comment suis-je capable de persister alors que j'ai conscience du mal que je risque de faire ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Miss Quine, je crois que si tu sais profiter des bons moments avec ton mari, il te reste un semblant de sentiments. Ou alors, tu as une sacrée double personnalité ! et ça, j'en doute !
Tu as besoin de nouveautés surtout et là, dis donc, ça vient à point !
Alors profites en, ne te pose pas trop de question, tu as tellement raison : on n'a qu'une vie !

Quine a dit…

Bien sûr que j'ai encore beaucoup d'affection pour lui, mais ça n'est plus de l'amour.
Le coeur ne bat pas plus vite quand il arrive, mais il reste la complicité des années partagées.

Pour le reste, je compte bien en profiter !!!

Anonyme a dit…

Alors tu vois, ça s'appelle de l'amour quand même.
Tu as le soucis de ne plus être amoureuse, tout simplement.
Cet état ne dure pas. Il est remplacé progressivement par la tendresse, la complicité etc...
Seulement, tu peux rechercher à retomber amoureuse, ça sera pareil, à un moment donné, ça s'estompe.
Je te conseille l'excellent livre de Lucy Vincent : Comment devient-on amoureux.
Je le lis actuellement, c'est un joyau !
En lisant ta réponse, je pense qu'il te manque cet euphorisant qu'est l'état amoureux... mais je me trompe peut être.

Quine a dit…

Je sais bien que l'état passionnel ne dure pas. C'est juste que nos idéaux de vie ont tellement divergé, que nous n'avons tellement plus rien à nous dire en-dehors de la gestion du quotidien, que j'ai du mal à envisager finir mes jours à ses côtés.
J'ai besoin d'être amoureuse, certes, mais j'ai aussi besoin d'une véritable complicité intellectuelle, que je ne trouve plus avec lui.
Alors pour l'instant, je fais juste en sorte que le quotidien soit aussi vivable que possible, en attendant ...

Anonyme a dit…

Je soupire et souffle pour toi ! pas top, en effet ... il manque trop de sel à ton histoire.
Courage !

Quine a dit…

Et j'attends que le sel rentre de vacances ;-)